TDAH : de la suspicion à la confirmation
Qui aurait pu imaginer que j’avais si bien nommé mon blog Maman Hyperactive il y a déjà plusieurs années ?!
Notre grand garçon de 8 ans bouge pas mal depuis qu’il est tout petit. A la maternelle (structure anglophone), on nous parle déjà de TDA/H ou Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. On se dit qu’il y a surtout un problème de maturité puisqu’il est encore jeune et né en fin d’année – il a donc presque un an d’écart avec certains enfants.
Au CP, il intègre un lycée français et la rigueur de notre système éducatif le met en difficulté. Rester assis, lever le doigt pour prendre la parole, faire des devoirs à la maison : trop de contraintes. Il commence à faire des crises de colère – impressionnantes pour un enfant si jeune – et que rien ne semble pouvoir calmer (surtout pas les menaces : tu seras privé de piscine – je ne t’ai pas déjà dit que je n’étais pas une mère parfaite ?!). L’enseignante finit par le prendre en grippe et nous sommes plutôt soulagés quand l’année scolaire se termine.
En CE1, il a la chance de tomber sur un super instituteur ouvert au dialogue. On lui parle de nos suspicions de TDAH lorsqu’il nous convoque pour des problèmes de comportement car, après avoir lu beaucoup de livres sur le sujet, je commence à voir qu’il correspond parfaitement au profil. Je mets d’ailleurs des outils issus d’un livre sur le sujet en place lors des devoirs ou pour la routine afin de lui faciliter la tâche et il faut bien le dire, de m’éviter une de ses crises de colère (100 idées pour mieux gérer les troubles de l’attention). Je me dis que dans tous les cas, cela ne peut pas lui faire de mal.
J’affiche la routine du matin et du soir sur le réfrigérateur, je fixe une heure précise pour faire les devoirs et l’on s’y tient (même les jours où il n’y a pas de devoirs – c’est exceptionnel – on en fait quand même). J’essaie de désamorcer la crise avant qu’elle n’arrive (j’ai encore beaucoup de progrès à faire sur ce point) et je vois mon fils d’un nouvel œil – je deviens plus compréhensive (eh ouais).
Cette année, il est en CE2. Après discussion avec l’enseignante qui nous dit qu’il serait un « élève modèle sans les problèmes de comportement« , nous décidons de prendre rendez-vous avec une neuro-psychologue spécialisée dans les troubles du comportement afin de faire un bilan. Lors de notre retour en France pour les vacances de Noël, il passe donc le WISC-IV pour évaluer son fonctionnement cognitif global et une autre séance de bilan est consacrée à l’évaluation de son fonctionnement attentionnel. Je te passe les entretiens, les questionnaires pour les parents et l’enseignante pour arriver au diagnostic : le TDAH est confirmé (avec le H – alors que je me disais que mon enfant ne bougeait pas non plus tant que cela mais on ne fait rien à moitié dans la famille) et un HP (Haut Potentiel Intellectuel). K fait donc parti de ce que les anglo-saxons appellent joliment « Twice Exceptional » children ou enfants deux fois exceptionnels (en français TDAHP). Son déficit de l’attention le freine mais son haut potentiel le tire vers le haut, faisant de lui un enfant presque équilibré avec l’hypersensibilité qui caractérise les HP et la bougeotte et l’inattention des TDAH. Un article très intéressant sur le sujet : Double peine ou double chance ? – interview du Dr Olivier Revol – spécialiste du sujet.
Nous avons mis en place à la maison et avec l’enseignante deux outils qui ont radicalement changer son comportement et le bulletin du 2ème trimestre, reçu aujourd’hui, est juste incroyable. Je vous en parle dans un prochain article, des fois que ça fonctionne sur vos enfants aussi !
Pour approfondir le sujet du TDAH sans se prendre la tête, je vous conseille la BD de Linda Corazza qui est juste parfaite et une très bonne première approche ! J’aime aussi le ton du blog « Les tribulations d’un petit zèbre » sur lequel vous trouverez pleins d’informations sur les tests et la douance.
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